Sunday, March 28, 2010

Ecriture Libre: Acadie

La langue est ce qui nous rend comme êtres humains uniques. Contraire aux autres créatures de la terre, la langue nous donne l’occasion de ne pas seulement vivre dans le présent, mais de transmettre les leçons de l’histoire et de contempler le futur. Comme James Domengeaux a déclaré « tu sauves la langue, tu sauve la culture ». La langue est le transmetteur de l’identité personnelle et culturelle ; limiter la langue, c’est limiter l’expression du soi.

La langue est au fond d’un être humain : l’essence d’un individu. Comme Antonine Maillet, l’autre célèbre acadien note, « Alors du fond de mes tripes, ancestrales aussi, c’est une parole qui a surgi, la parole que m’avait versée dans le sang un long lignage qui remontait à la Touraine et aux Charentes » (122). La langue est une partie intégrale de l’individuel unique ; elle a une telle importance qu’elle incarne son corps, devenant inséparable avec le même fluide vital. Cette métaphore dépeint la profondeur de la signification de la langue dans la culture acadienne. La langue assume un rôle génétique, permettant à Maillet de vivre au présent, mais de façon plus important, la reliant avec tout un passé de son peuple.

La langue nous rend distinct des autres animaux, mais c’est ce que nous rend distinct de l’un l’autre aussi. Les êtres humains ont l’unique capacité d’un système communicatif infini. Cette créativité linguistique assure que la majorité des phrases prononcées n’ont jamais été auparavant proclamées dans l’histoire de la langue (Syntax 13). Pour le peuple acadien, cette telle capacité de s’exprimer est même plus éclatante. Comme Maillet révèle, « je ne connais qu’un langage capable de vous livrer l’âme d’un peuple » (101). Cependant, la langue acadien, remplie des images évocatrices de la mer, ne se sert pas simplement d’un system de communication. Elle révèle la partie plus profonde de son peuple.

· Selon Maillet, les nuances de style « change tout [et] distingue un pays d’un autre » (96).

o « Une parsoune qui comprend les mots de ta langue, est peut-etre pas loin de te comprendre toi itou » (Cadie/Acadie 46)

§ distinctions de style, de prononciation, de mots= unique en Acadie

o « Les expressions à nous » (12)

§ capacité de s’adapter= réinventer l’identité

· « expérience forgeait la caractère » (Cadie/Acadie 17)

§ recontextualiser les mots

§ mots marins

§ mots anciens aux images nouvelles

o « syntaxe étonnante et savoureuse » (Maillet 128)

· L’Acadie est un lieu de mémoire

o « Naught but tradition remains the beautiful village of Grand-Pre » (Evangeline 1)

o L’identité n’est pas liée à la terre, aux vieux bâtiments qui font figé l’histoire

o La langue est donc « tout ce qui [leur reste] » de l’identité (Maillet 123).

o « L’Acadie n’a pas de noyau, elle a des graines un peu partout » (Maillet 98)

§ existe partout, existe nulle part

o « Bound by common belief and common misfortune » (Evangeline 27)

o « Drawn by the gentle bond of a common country together/ Old memories rose in the midst of the music » (36)

§ pouvoir de la chanson d’évoquer l’histoire

· Révèle l’histoire d’un peuple : « une voix d’enfant qui a un bouchon de trois siècles dans la gorge » (Maillet 122)

o Il fallait « garder […] la langue des temps anciens » (Maillet 97)

o Oralité

§ Récits moralisateurs/ faits des personnes historiques (Cadie/Acadie 41)

§ Song= dévotion translated « in singing they forget they are weary and wayworn » (Evangeline 20)

§ « Fragments of song the old man sang, such as at home » (Evangeline 8)

· lore of the village= utiliser le passé pour s’enseigner du présent

· Cette technique leur projette dans le futur :

· Lieu de mémoire, mais PAS une culture obsolète

o Pas un question de préserver le passé mais l’avenir aussi

Ayant donné que la plupart des langues mondiales ne sont pas écrites, comment sauver une langue qui n’existe que dans la sphère orale ? Maillet rejette la notion que le manque d’un système écrit signifie un manque d’intelligence. Au contraire-- c’est une autre façon à montrer la spécificité culturelle, misant en premier rang l’importance de l’expérience intercommunautaire au lieu des notions rigides de la grammaire. La société, étant analphabète avant le XXIème siècle (Cadie/Acadie 41), ont du « écrire la chronique orale du pays » (Maillet 126) pour « défricher » (Maillet 127) leur culture et leur identité.

· L’école= vérification, légitimation d’une langue (Cadie/Acadie 35)

o à la langue acadienne n’est pas reconnue à part entière

· Compromis= inclure les expressions de la langue ancestrale (Cadie/Acadie 36)

· La langue ne montre pas seulement l’histoire de pays, mais l’histoire des peuples francophones :

o « par où étaient passés les quatre-vingt-quinze milles mots relégués aux oubliettes ? / ‘En Acadie […] au fin fond de votre mémoire ancestrale et inconsciente’ » (Maillet 129)

2 comments:

  1. Tres bien reflechi ici, Lauren - je crois que vous avez des bases tres precises et bien fondees pour ecrire la redaction

    ReplyDelete
  2. Plus tard.... Il me semble que votre argument principal ici est l'aspect primordial de la langue qu'elle exprime l'identite individuelle, que "La langue est le transmetteur de l’identité personnelle et culturelle ; limiter la langue, c’est limiter l’expression du soi." C'est en quelque sorte ce qui nous permet de nous exprimer aux autres, mais aussi c'est ce qui nous divise (et distingue) des autres. Si on ne parle pas la meme langue, ou si on parle la meme langue mais des versions differentes, ou si on parle meme la meme langue, on peut se comprendre mal et ainsi arriver a une isolation des autres, au lieu d'un lien avec les autres - le but principal (ou un des buts principaux) de la langue. Donc ce conflit de consequences - lien ou division/isolation - pourrait etre une piste interessante a explorer dans votre discussion

    ReplyDelete